Une nouvelle centrale PV citoyenne inaugurée en vallée des gaves

C’est le 17 avril qu’a pu être inauguré cette troisième centrale photovoltaïque de la société Ha-Py coop (constituée entre la Sem Ha-Py Energie et la coopérative citoyenne Enercoop) d’une puissance de 295 kWc (570 panneaux solaires, production annuelle de 370 MWh/an) implantée sur une ancienne décharge industrielle.

L’inauguration a accueilli une assistance relativement nombreuse, en présence de Jean-Marc Abadie, Maire d’Agos-Vidalos, Noel Pereira, Président de la communautés de communes, de Maryse Carrere, Sénatrice, des représentants de la SEM Ha-Py Energie, Enercoop, SDE65, DDT, Enedis, Crédit Agricole,… mais aussi d’élus, d’entreprises et d’habitants.

Bruno Rouch, Directeur du SDE65, a notamment pu féliciter le maire pour son engagement continu et sans faille, afin de faire aboutir ce projet particulièrement vertueux. La transition énergétique a besoin d’élus-relais engagés pour la transition énergétique.

La centrale d’Agos-Vidalos est un équipement construit sur un foncier dégradé (ancienne décharge), et ne bénéficie d’aucun dispositif de soutien de l’Etat, ce qui conduit à un faible loyer pour la collectivité mais une électricité locale, revendue à un collectif de citoyens au juste prix, soit 93 €/MWh.

Cette production pourra, un jour, si le prix de l’électricité augmente comme nous l’avons connu en 2021 et 2022, être proposé aux habitants et entreprises de la commune dans un dispositif d’autoconsommation collective.

Le partenariat conclu entre la SEM Ha-Py Energie et Enercoop, concrétisé par la création de la société Ha-Py Coop, vise la réalisation de 10 installations pour une puissance cible de 2 500 kWc installés.

Actuellement, 3 centrales sont en production à Agos-Vidalos, Bordères sur Echez et Rabastens de Bigorre, pour une puissance de 300 kWc chacune, et 4 projets sont en développement avancé : Azereix (300 kWc), Larroque-Magnoac et Tournous-Devant (2 x 500 kWc), Labatut-Rivière (300 kWc).

Les élus et techniciens du Syndicat d’énergie du Tarn (TE81) avaient choisi le Pic du Midi pour vivre une journée et soirée d’échanges, sur le plus beau sommet des Pyrénées, en partenariat avec le Syndicat des Hautes Pyrénées.
Ils y ont été accueillis par Yves Laffaille, Vice-Président du SDE65, Bruno Rouch et Florence Armary (Directeur et Directrice adjointe) ainsi que Noé Deschanel, du Parc National des Hautes Pyrénées.

Ce fut l’occasion pour le Directeur de présenter la Réserve Internationale de Ciel Etoilé du Pic du Midi et les réalisations du SDE65, pour comprendre les enjeux de l’éclairage public, son impact sur la biodiversité notamment, un éclairage qui doit concilier des demandes parfois contradictoires.

Noé Deschanel a détaillé les programmes spécifiques à la biodiversité : l’éclairage public est la deuxième cause mondiale de la destruction des insectes après les pesticides.
La rencontre a bien sûr été aussi l’occasion d’appréhender, à partir de cet écrin, ce qu’est l’observatoire du Pic du Midi, son environnement nocturne et ses enjeux scientifiques et économiques ; sans oublier le projet de reconnaissance au patrimoine mondial (UNESCO).

La French Tech Pyrénées Adour organisait ce 10 avril 2025 une rencontre spéciale sur le thème des énergies renouvelables, dans le cadre de son engagement pour le développement durable et l’innovation sur le territoire.

Le SDE65, représenté par son directeur Bruno Rouch et le directeur de la SEM Ha-Py énergies, Jean Chanéac, a participé activement à cet événement, qui s’est tenu à l’UTTOP (Université des Technologies et des Opportunités de Tarbes), avec les acteurs clés de la transition énergétique, des startups innovantes, ainsi que des partenaires locaux. Le programme de la matinée a permis de découvrir des solutions concrètes pour accélérer la transition énergétique dans notre région.

La French Tech Pyrénées Adour poursuit ainsi sa mission de soutien aux entrepreneurs locaux, en particulier dans des secteurs innovants comme celui des énergies renouvelables, essentiels pour un avenir plus vert et plus responsable.

Face à la baisse des aides de l’Etat pour l’éclairage public, alors que la rénovation de l’éclairage est une nécessité (fin de la production des lampes sodium en 2017), le SDE65 a lancé des programmes baptisés « TETE en LED » qui consistent à remplacer la tête des luminaires (crosse et lampe) par des appareils à LED connectés.

Les opérations 2024 et 2025 (programmes TETE en LED 1 et 2) ont permis de traiter près de 16 000 points lumineux routiers pour un montant de 8.5 millions d’euros.

Aujourd’hui les services travaillent à la préparation d’un 3ème programme qui concernera cette fois les lampadaires de style (lampes 4 faces).

Comme pour les programmes précédents, il sera fait appel à une avance remboursable (prêt intracting avec la banque des territoires), les économies réalisées payant une grande partie de l’emprunt.

Depuis le 1er janvier 2025, la réglementation française (ref : Arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la prévention, la réduction et la limitation des nuisances lumineuses) interdit les luminaires boules.

En Hautes-Pyrénées, il reste encore 637 lanternes de ce type, soit 1% du parc, qui devraient donc être éteintes.

Pour éradiquer ces appareils, et les remplacer par des luminaires à LED programmables, le SDE65 lance un programme spécifique de rénovation de ces luminaires selon les règles de financement classiques.

Ainsi les 66 communes vont être saisies pour autoriser le SDE65 à engager ces travaux en 2025 ou 2026 dernier délai.